Les premières années
Né à New York, Black Sifichi bénéficie dans sa jeunesse, d’une éducation bilatérale entre New York et Glasgow. Il pour- suit ses études universitaires à City University of New York, diplômé Bachelor of the arts. Il commence à jouer en tant qu’acteur au théâtre avec « Shelter West Theater Company » et « Bowery Performance Garage », après avoir étudié avec Stella Adler et Ann Raychel à New York. Encouragé à se consacrer plus sérieusement à la photographie par John Weidner et Ann Raychell qui connaissent son talent pour cet art, Sifichi devient le photographe officiel de la Shelter West Company. Il a également été le principal acteur de John Weidner à ses débuts, dans ses films 16mm noir et blanc, basés sur les exclus et les sans,abri dans les zones urbaines de New York. Un peu plus tard il devient chef assistant photographe pour les studios CSI sur Park Avenue South.
Les concerts des « The Clash » au Palladium et à Bonds dans Times Square, et des « Talking Heads » à CBGB’s ouvre son champs de vision musical et son engagement en a été radicalement transformé. En 1982, il quitte New York pour vivre à Londres où il rencontre Phil Von du groupe Von Magnet. Avec Steve Weymouth (aujourd’hui confèrencier a l’University of New South Wales) et Anthony Becker, ils créent un «spectacle multimédia» pour les concerts sauvages et spectaculaires de Von Magnet. Sifichi devient le photographe pour le groupe et ses photos sont utilisées pour l’album «El Sexo Surrealista».
Plus tard, lors d’une tournée avec Von Magnet au Festival Transmusicales de Rennes, il rencontre Roma Napoli du duo de plasticiens DIX 10. Un an plus tard, il quitte Londres pour vivre avec Roma à Paris.
En 1990, il reçoit une Bourse de la Ville de Paris pour un projet photographique « Paris, Prague, Edimbourg, La sculp- ture moderne dans l’espace public ». Plusieurs tirages font partie de la collection du Maison Européenne de la Photo- graphie.
En 1994, lors d’une séance de photos des sculptures monumentales de Gregory Ryan, Black croise à nouveau Von Magnet, alors en résidence à l’Hôpital Ephémère. C’est sa première rencontre avec Erik Yeager, un nouveau composant important dans le groupe. Yeager, artiste peintre, injecte un concept visuel et musical dans le moteur VM. Lors d’une soirée, Black joue pour le groupe, une partie de ses Home-made cassettes de poésie. Erik décide d’utiliser ces lo-fi bandes et produit l’album en CD «Black Sifichi & Négative Stencil, «Tick», édité sur Noise Museum records, qui reçoit de bonnes critiques. La voie du son, de la poésie et de la performance était ouverte.
Les années NOVA
A fond dans la musique toujours à la recherche d’autres sons Black fait des compils de Dub, un genre peu connu en France, qu’il passe dans un café quartier Bastille. Une rencontre improbable se produit par l’intermédiaire de Loïc Dury directement fan de ce son nouveau pour lui, avec Jean-François Bizot, figure emblématique de la presse alternative des années 70, éditeur de revue « Actuel ». Son QG est installé rue du fg Saint Antoine à Paris. Il gère Radio Nova et le Nova Mag. C’est une adoption qui se fait pour cet américain atypique. DJ sur radio Nova il participe activement par des articles, des photos et son graphisme à Nova Mag et Nova Planet, le web site du groupe, où il dirige sa propre rubrique «Electroscape». Il rencontre alors Andrew Orr qui enregistre sa voix pour Arte TV.
Les résidences, workshops et encadrements
Une insatiable curiosité pour le monde sous toutes ses facettes [culturelles, politiques, sociales, philosophiques et plus] font de Black Sifichi un artiste dont le talent explose dans de multiples horizons, champs d’investigations de ses recher- ches. Ecriture, voix, performance, photographie, vidéo, autant de médiums qui se prêtent admirablement aux exigences de sa créativité.
Un personnage, une identité que les directeurs de théâtre [Lieu Unique Nantes, Hau Theater Berlin, Atheneum Dijon, L’Echangeur Bagnolet …] les compagnies [Les acharnés, La langue écarlate] les organes culturels [Ososphère Stras- bourg, Beaux-arts de Mons Belgique, bibliothèque de Montreuil, Ecole de musique de Saint-Jean-de-Luz en pays bas- que…] engagent dans des projets multiples et divers en sachant qu’il saura à sa manière trouver intuitivement pour le développer ensuite la matière dont ils n’ont pas encore rêvé.
Les photos en particulier
Le micro dans une main, l’appareil photo dans l’autre et la tête pleine des rêves de ses derniers sommeils, une énergie explosive dans un personnage dont la simplicité relationnelle dévoile le véritable artiste. Dans les concerts, dans les trains, dans les villes et les pays qu’il traverse, les moments publics ou intimes, les choses et les gens, son troisième œil s’exprime en un clic, inlassablement.
En traverse il y a les projets en gestation, destinés à être compilés dans des ouvrages. . Les Christs : 1000 Christs photographiés dans les cimetières . Urbanisme : Photos d’architecture choisies et accompagnés par la vision textuelle de diverses personnalités de la littérature, des arts, de l’architecture comme Rudy Ricciotti, Mathias de Bryene, Roma Napoli, James Engel… Et ceux qui apparaissent comme nouvel axe de recherche dont le dernier « Miroirs »