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www.opticalsound.com/releases/os.066

Black Sifichi and Gérome Nox playing live at Agnes B. Galerie.

BlackNox (EN)

When I was first contacted by Pierre Beloüin, the director of Optical Sound Records, to participate on the vinyl compilation « Music For Death – From Circles to Square », I thought that this was a subject for me. A serious matter that many musicians eschewed. Having lost my young brother, sister, mother and father each in separate accidents or illnesses, this project offered me a platform to express some of the dark emotions I had grown to live with.

When M.F.D., a red 33rpm vinyl,  was ready for release, Beloüin asked if I would be interested to play with Gérome Nox, he had contributed the track « Drones #0.2. », for the release party at Gallery Agnes B.. In 2001 I had provided a vocal for Nox’s album « Blood-Red Poppies », but since then we had fallen out of contact and during this break, Gérome had contracted a disorder that deprived him of his ability to walk and was now anchored in a wheel chair. If anyone else could tackle the heavy subject of the ‘Grim Reaper’ it was Gérome Nox.

I was nervous before our first meeting. We had never collaborated live before. During our first meeting I was struck by his frank conversation, focused gaze, a ring with a skull and his soft spoken voice. He explained that he now worked primarily with his laptop after sampling his own guitar and bass playing. He liked volume. Lots of it and loved noise. We both were not intimidated by the seriousness of the subject matter. I had already written tracks about the deaths of my mother and brother, about a child lost on a road in the middle of a warzone, and others that dealt with mortality. Our first rehearsal was organized in his basement studio. Nox expanded his « Drones #0.2. », he added rhythms and some ambient sections. We decided that there would be no break in the set. A solid block of sound and concentration with place for Improvisation. I decided to use effects on the vocals. He suggested that I could use his megaphone. This enabled me to move.

Our first performance in Paris at Gallery Agnes B. left the public stunned. Our second concert in Marseille at RIAM received a half page press review in La Marseillaise. We had found a way to fuse the intensity of Nox’s sound with the voice. It’s a serious matter. We do not smile. It’s a serious matter. Music For Death – BlackNox is a serious matter.

 

BlackNox  (FR)

Quand Pierre Beloüin, le directeur d’Optical Sound Records, m’a demandé de participer à la compilation « Music For Death – From Circles to Square », j’ai pensé que c’était un sujet pour moi. Un sujet grave que de nombreux musiciens évitent.
Ayant perdu mon jeune frère, soeur, mère et père dans les accidents ou maladies, ce projet m’a offert une plate-forme pour exprimer certaines émotions sombres avec lesquelles j’ai grandi.
A la sortie de MFD, le vinyle rouge 33 tour, Pierre Beloüin m’a proposé de jouer avec Gérome Nox [piste Drones # 0.2. sur l’album] pour la soirée de lancement à la Galerie Agnès B.
En 2001 j’avais participé à l’album de Nox « Blood-Red Poppies ». Nous étions resté sans contact. Une maladie orpheline invalidante avait depuis contraint Gérome a se déplacer en fauteuil roulant.
Si quelqu’un d’autre pouvait aborder le lourd sujet de la « faucheuse » c’était Gérome Nox. J’étais nerveux avant notre première rencontre. Nous n’avions jamais collaboré en Live. Je fus immédiatement frappé par sa conversation franche, son regard concentré, sa bague à tête de mort et l’intonation douce de sa voix. Ses créations se font maintenant principalement avec les samples de sa guitare et ses jeux de basse, sur son laptop avec beaucoup de volume, de bruit, le noise.
Nous n’étions ni l’un ni l’autre intimidé par la gravité du sujet.
J’avais pas mal de textes sur la mort, celle de ma mère, mon frère, d’un enfant perdu sur une route au milieu d’une zone de guerre …
Lors de la première répétition dans son studio en sous-sol, Nox a élargit son morceau «drones # 0.2. », en ajoutant des rythmes et sections ambiantes. Nous avons décidé qu’il n’y aurait pas de rupture dans l’ensemble. Un bloc solide de son et de concentration, avec toute la place à l’improvisation. J’ai décidé d’utiliser des effets sur les voix. Il a suggéré que j’utilise son mégaphone, ce qui me permettrait de me déplacer.
Notre premier concert à Paris chez Agnes B. a laissé le public ébahi – stupéfait. Notre deuxième concert à Marseille au RIAM a été chroniqué par une demi-page dans La Marseillaise.
Nous avions trouvé le moyen de fusionner la puissance du son de Nox et la voix de mes textes.
C’est une sujet grave. Nous ne sourions pas. Music For Death – BlackNox est une affaire sérieuse.

Black Sifichi 2014

 Black Sifichi, Gerome Nox et street art at Agnes B gallery

Presse:

La Marseillaise – Aspirations Prospectives

Pilonnage sonore, mardi soir, par Gérome Nox – Black Sifichi et Philippe Petit, lancement de la revue « Optical Sound »…

Les Rencontres des arts multimédia poursuivent l’offensive jusqu’à dimanche 10 novembre.
Mégaphone en main, Black Sifichi arpente l’espace de la galerie, qui se déploie circulairement autour du jardin intérieur : toujours déclamant, il quitte le public qui fait face à son complice Gérome Nox et à leur installation commune - ordinateurs, micro… - et ses pas décidés le ramènent, inévitablement, à son point de départ. C’était mardi soir à la galerie des Grands Bains Douches/Art-Cade, à la Plaine, dans le cadre des Rencontres internationales des arts multimédia (les Riam, du 22 octobre au 10 novembre). Portant les accents spoken word fiévreux de l’Américain Black Sifichi, Gérome Nox dessine une architecture sonore grondante, aux inflexions noise - atmosphère lourde, que déchirent zébrures et déflagrations. La voix spectrale rebondit contre les murs d’Art-Cade - dommage, en passant, que l’acoustique du lieu ne s’y prête pas très bien, non plus que l’horaire, un chouia prématuré. Plus tôt d’ailleurs, Philippe Petit - fondateur des labels Bip-Hop et Pandémonium, musicien aux collaborations multiples - y était allé de son Dj set, dans un climat proche de ses successeurs sur scène : son massif, bruitages nocifs, volutes épaisses, accompagnés de projections d’images cut-up alternant slogans, Johnny Cash (par exemple), montages perturbants, clichés dérangés, décors urbains…
La petite peuplade de spectateurs était également rassemblée pour la revue Optical Sound, premier numéro, pilotée par la structure du même nom, basée à Ollioules sur le terrain de la musique expérimentale et de l’art contemporain.

par Antoine Pateffoz dans La Marseillaise

Booking Contact Pierre Belouin @ Optical Sound